Le 13 juillet dernier, la Ligue des Droits et le European Roma Rights Centre ont publié un recensement des évacuations forcées de lieux de vies occupés par des roms (ou des personnes désignées comme telles) en France.
Au moins 932 personnes ont été expulsées de force par les autorités lors du deuxième trimestre 2016. Ce rapport note une baisse des évacuations par rapport au premier trimestre 2016, mais de « nombreuses expulsions ont été retardées pour se faire pendant la période estivale ». Ainsi, ces organisations prévoient un regain d’expulsions et d’évacuations pendant l’été. Le Collectif National Droits de l’Homme Romeurope a effectué un recensement non exhaustif des expulsions prévues cet été.
De plus, la LDH et l’ERRC se joignent à l’appel lancé par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’Homme, l’Agence européenne des droits fondamentaux, le Conseil de l’Europe et d’autres, dénonçant le coût humain des expulsions et appelant aux respects des droits des Roms : « Les expulsions ont des répercussions à long terme extrêmement négatives sur la situation des personnes concernées et peuvent constituer une violation de leurs droits de l’Homme si elles ne sont pas accompagnées des garanties nécessaires rappelées dans la présente déclaration. »
Les associations recensent également des faits de harcèlement, rejet, discours de haine et discriminations durant l’année 2016. La teneur des propos montre encore une fois la stigmatisation de ces populations.